La naturopathie est un métier qui prend de plus en plus d’ampleur. Vous êtes nombreux à vouloir faire une reconversion professionnelle vers un métier qui vous ressemble et qui correspond à vos valeurs. Mais vous vous posez beaucoup de questions sur la démarche à faire et vos peurs se figent souvent sur la question « Pourrai-je vivre de la naturopathie après ma formation? ».

C’est après de nombreux contacts de gens qui réfléchissent à une reconversion professionnelle vers la naturopathie que j’ai décidé d’écrire cette série d’articles, afin de vos guider dans vos choix et de vous motiver pour faire ce que votre âme et votre cœur vous demandent.

Je vous invite à lire premièrement mes précédents articles concernant les questions à vous poser avant de vous lancer dans cette aventure qui est la naturopathie (cliquez ICI) et le choix de la formation à suivre (cliquez ICI).

Vivre de la naturopathie

Vaincre ses peurs avant tout

C’est difficile de se projeter dans l’avenir surtout si on n’a même pas commencé à réaliser ses études. On se pose encore plus de questions quand on se rend compte que la naturopathie n’est pas reconnue en France et qu’il y a de plus en plus de « concurrence ». Laissez-moi vous rassurer: la reconnaissance ne va pas tarder à arriver car de nombreux pays l’ont déjà obtenue, et c’est juste une question de temps pour que la France s’y mette… Et la concurrence? Telle chose n’existe pas – nous ne sommes pas des concurrents, mais des collègues!  Chacun de nous propose une approche différente et les gens viendront vous voir, vous, car vous aurez l’approche qui leur convient.

Maintenant une chose est certaine: si vous optez pour une installation en cabinet il vous faudra un certain temps (souvent plusieurs années) pour que le bouche à oreille se mette en place et que vous soyez connu, ce qui est naturel dans n’importe quelle profession libérale. Ce que je conseille souvent, c’est de garder une activité salariée à 50% ou 80% en même temps que vous exercez la naturopathie. Cela n’a pas été mon choix car je voulais vraiment m’investir dans mon cabinet quand je me suis lancée, mais pour certaines personnes il peut être très rassurant d’avoir un salaire fixe qui tombe chaque mois. Il y a aussi des façons de se faire connaître plus rapidement et des stratégies de communication à mettre en place mais on verra cela un peu plus tard après votre formation.

Il est indispensable de ne jamais perdre de vue les raisons principales pour lesquelles vous avez choisi ce métier: votre désir de faire du bien aux autres! Accrochez-vous et croyez en vous avant toute autre chose! Et quand vous vous sentez un peu démotivé rappelez-vous de vos vraies motivations et répondez à nouveau, sur ce sujet, aux questions de mon premier article de cette thématique (ICI) si nécessaire.

Malheureusement certains de mes collègues ont une vision un peu plus négative sur la question de vivre de la naturopathie. Plusieurs personnes m’ont dit que des naturopathes leur avaient déconseillé de suivre ce chemin en disant que le marché était très concurrentiel et qu’il n’y avait pas de débouchés. Comme vous le voyez je ne suis pas du tout du même avis. Pour moi il s’agit d’un métier qui est encore peu connu et qui se développera de plus en plus. Ainsi j’essaie de motiver au mieux chaque personne qui me demande conseil.

 

Plusieurs possibilités et débouchés pour la naturopathie

Une fois que vous aurez fini vos études plusieurs possibilités s’offrent à vous: vivre de la naturopathie

  • Vous installer en profession libérale, seul ou en association avec d’autres praticiens en cabinet (ce qui est mon cas par exemple);
  • Intervenir auprès de structures comme les hôpitaux, les maisons de retraite, les centres de remise en forme ou de thalassothérapie;
  • Intervenir en boutique ou magasin bio ou même en pharmacie comme conseiller de compléments alimentaires;
  • Intervenir auprès d’un laboratoire exerçant une activité plus commerciale;
  • Évoluer vers la formation et devenir formateur dans un des domaines de la naturopathie.

De plus en plus d’offres de travail pour naturopathes apparaissent, donc rassurez-vous!

 

Les conditions de travail du naturopathe

Les conditions de travail du naturopathe qui décide de s’installer en cabinet comme libéral, dépendent uniquement de lui. C’est lui qui prendra toutes les décisions sur l’emplacement de son cabinet, ses horaires de travail et le tarif de ses consultations. Il est souvent seul dans son cabinet même si parfois il partage l’espace avec d’autres thérapeutes. Les consultations sont en général de 50€ à 90€ pour une heure. Puis le salaire du naturopathe dépendra, bien entendu, du volume de clientèle et de sa notoriété. Certains naturopathes choisissent aussi de vendre des produits dans leur cabinet.

Les conditions de travail du naturopathe qui travaille pour autrui, dépendront du contrat signé avec la structure ou l’employeur. Si le naturopathe est salarié de l’institution il aura des horaires à respecter et il travaillera environ 35 à 40 heures par semaine. Dans ce cas le naturopathe intègre le plus souvent une équipe pluridisciplinaire. Le salaire est très variable, commençant en général par l’équivalent du SMIC. Quand le naturopathe travaille pour un laboratoire il peut avoir une voiture de fonction et être amené à réaliser de nombreux déplacements au quotidien.


 

Cet article a eu pour but de démystifier vos éventuelles peurs sur les débouchés de la naturopathie et vous expliquer un peu plus concrètement quelles sont les différentes formes d’exercice de la naturopathie. J’espère que cela vous a aidé. N’hésitez pas à poster en commentaire votre évolution et votre parcours pour inspirer d’autres personnes.

Merci de votre lecture,

Rita Oosterbeek