Selon l’ayurvéda l’alimentation permet d’équilibrer notre prakruti et ainsi rester en bonne santé. Cependant, parfois notre déséquilibre perdure dans le temps et on peut développer des maladies (« vikruti« ). Dans ce cas de nombreuses règles d’hygiène de vie jouent aussi un rôle essentiel pour rétablir l’équilibre à l’intérieur de l’organisme.

Dans le présent article je vous parlerai de comment adapter la nourriture ayurvédique dans le cas du diabète de type II (nommée Madhumeha en sanskrit), une vikruti qui augmente malheureusement drastiquement ces dernières années.

Qu’est-ce que le diabète de type II selon l’ayurvéda? 

Selon l’ayurvéda le diabète de type 2 est lié en ayurvéda à un excès de Kapha dans  l’organisme.

Avec l’accumulation de Kapha, l’organisme va produire un excès de mucus dans l’estomac. Cet excès de mucus va rendre difficile l’activité digestive de l’estomac, ce qui se traduit par une digestion insuffisante de la nourriture. D’autre part cet excès de mucus bloque la libération des hormones créées par les îlots de Langerhans,responsables de la production d’insuline (mais aussi du glucagon, somatostatine, polypeptide pancréatique). Ce blocage crée à la longue une détérioration des cellules bêta des îlots de Langerhans car les récepteurs situés à la surface des cellules ne s’ouvrent pas pour permettre le passage du glucose. Avec le temps le pancréas s’affaiblit de plus en plus.

Or pour arriver à une viciation de ce niveau, cela veut dire qu’un déséquilibre en terme d’hygiène de vie a eu lieu auparavant, notamment en ce qui concerne l’alimentation, l’exercice physique (manque d’activité), le sommeil (excès d’heures de sommeil) et la gestion des émotions (sentiment d’insécurité).

 

Quelle alimentation suivre en cas de diabète de type II selon l’ayurvéda? 

En sachant que cette vikruti (déséquilibre) est reliée à un excès de kapha il est recommandé d’éviter les saveurs salées, sucrées et acides, qui contiennent l’élément terre, en plus de tous les aliments gras, lourds, humides et froids.

Des exemples de nourriture à limiter sont les féculents, les tomates, le fromage, les fritures, etc. Pour en savoir plus consultez mon article « les 6 saveurs ayurvédiques qui peuvent nous équilibrer« .

 

le riz bon ou mauvais pour la santé

Les aliments à privilégier sont les aliments aux saveurs piquantes (gingembre, poivre noir, piment de Cayenne…), amères (les légumes verts, le fenugrec, le pissenlit, la gentiane, le curcuma…) et astringentes (la grenade, l’aigremoine, la framboise, le thé… ).

Quelles plantes utiliser en cas de diabète de type II selon l’ayurvéda? 

On privilégiera les plantes ayant les goûts amer, piquant et astringent qui peuvent réduire l’excès de kapha dans l’organisme.

  • Les plantes amères comme la chicorée sauvage, le curcuma, la myrrhe, le margousier, ont un impact positif sur le diabète. En effet l’amer contrôle la métabolisation du sucre et de la graisse et stimule les fonctions hépatiques et pancréatiques.
  • Les plantes piquantes comme le gingembre, ou l’ortie. Le piquant stimule la digestion et favorise la perte de poids.
  • Les plantes astringentes comme l’aigremoine ou l’artichaut. L’astringence permet d’assécher le gras et l’humidité du corps et donc d’absorber l’eau que l’on peut avoir en excès quand on est diabétique.
  • Gingembre, remède naturel pour ballonements

Quelles autres règles d’hygiène de vie doit-on respecter en cas de diabète de type II selon l’ayurvéda? 

En plus d’une alimentation adaptée, une activité physique régulière et intense (respectant les capacités de la personne) est recommandée.

Le sommeil ne doit pas être excessif et le réveil avant 6h du matin est très recommandé vu qu’après cet horaire kapha augmente naturellement dans l’organisme.

La gestion des émotions, notamment à travers de la méditation ou le yoga a aussi une grande influence dans la récupération de l’équilibre de santé, selon l’ayurvéda.

 

J’espère que cet article vous a été utile et que vous comprenez plus ou moins la démarche de l’ayurvéda dans le maintien de notre équilibre de santé physique, mental et spirituel.

Merci de m’avoir lue,

Rita Oosterbeek